Nous nous efforçons de redonner toute sa noblesse et tout son sens au mot « politique », ainsi qu’à celles et ceux qui s’y consacrent en faisant preuve d’abnégation, d’engagement et de sacrifice.
Nous reconnaissons exclusivement la définition originelle du terme « politique » dans son sens premier, celui de la civilité, issue du grec ancien « politikos ». Le politikos désigne tout ce qui relève de l’organisation de la cité, de l’État, et de l’exercice concret du pouvoir dans une société structurée. Cette définition noble inclut la gouvernance, l’administration publique, l’organisation des services et des institutions, mais aussi et surtout les débats d’idées ouverts, structurés et argumentés qui permettent de définir ces modèles de gouvernance et d’organisation.
Nous excluons catégoriquement de notre définition le processus de lutte pour accéder au pouvoir, que les Grecs anciens appelaient « politikè ». Pour nous, cette étape n’est plus aujourd’hui que rarement de la véritable politique. Elle s’apparente plutôt à une lutte de pouvoir ou une compétition électorale vidée progressivement de tout débat de fond sur les idées, les projets et les visions à long terme. Dans l’ensemble des sociétés modernes, ce processus s’est transformé — au mieux — en une opération marketing simpliste destinée à séduire un électorat ciblé, ou — au pire — en une pratique fondée sur la manipulation, la désinformation, l’instrumentalisation médiatique, la corruption, voire l’utilisation massive et cynique des nouvelles technologies pour des opérations de propagande de masse.
Par « exercice du pouvoir », nous entendons exclusivement l’acte responsable de prendre les décisions stratégiques et les mesures concrètes nécessaires afin de garantir les missions régaliennes et sociales de l’État, telles qu’elles sont définies dans la Constitution, et conformément aux objectifs et aux orientations préalablement discutées, structurées et validées en concertation avec le peuple, en amont du processus électoral. L’élection elle-même ne devrait être qu’un moment de validation populaire et transparente des visions stratégiques construites par des processus démocratiques ouverts et inclusifs en amont, et non l’inverse.
En effet, comment imaginer parler sérieusement d’agriculture sans se prononcer clairement sur une politique agricole nationale ? Comment aborder le sujet sensible de la numérisation de la justice sans proposer une politique pénale ambitieuse, cohérente et humaine ? Définir une stratégie industrielle, agricole, sociale, économique, énergétique ou écologique est incontestablement un acte politique au sens le plus noble, le plus profond et le plus ancien du terme. Ce processus de réflexion et de structuration est complexe, exigeant et rigoureux ; il ne peut et ne doit jamais se limiter à la superficialité des périodes électorales et des campagnes électorales souvent vidées de toute réflexion structurée.
En conséquence, INTILAQ 2050 peut sembler être une organisation « apolitique » si le terme « politique » est pris dans son sens restreint, celui des luttes électorales et partisanes, des ambitions personnelles, ou des querelles de représentativité entre hommes et femmes de pouvoir.
En revanche, nous assumons pleinement être une organisation profondément politique au sens historique, noble et véritablement citoyen du terme, une organisation du « politikos », engagée pour défendre une vision stratégique claire sur le modèle de gouvernance de la cité, sur les politiques publiques à long terme, sur les stratégies nationales et régionales, et sur la façon dont l’État doit être organisé pour servir efficacement le bien commun.
Nous ne participons donc pas aux luttes de pouvoir électoral, aux stratégies de conquête ou aux alliances partisanes. Nous militons activement pour que ces deux phases de la vie publique puissent à terme être clairement distinguées par des appellations différentes. En effet, nous anticipons et annonçons l’effondrement progressif de l’organisation classique de la vie publique autour de partis dits « politiques », lesquels perdent progressivement toute légitimité, toute efficacité et toute capacité à traiter les vrais défis stratégiques de civilisation auxquels nos sociétés sont aujourd’hui confrontées.
En ce sens, INTILAQ 2050 défend une stratégie de conquête fondée exclusivement sur l’influence positive, l’exemplarité, l’éducation citoyenne, la diffusion massive d’idées novatrices et constructives, et la mobilisation civique au service de la nation.
Nous incarnons ainsi une forme nouvelle d’organisation stratégique, dont l’objectif premier est la transformation positive et profonde de notre nation, loin des querelles électorales ou des intérêts de pouvoir personnels.
Nous sommes INTILAQ 2050, et nous assumons d’être pleinement politiques au sens noble du terme.
D’autres mouvements et organisations partagent cette même philosophie politique dans le monde. Parmi eux :
The Shift Project, think tank français influent créé par Jean-Marc Jancovici, qui influence concrètement les stratégies nationales européennes en matière de transition énergétique, climat et économie bas-carbone.
- Transparency International, ONG qui a réussi à imposer au niveau mondial des normes exigeantes en matière de lutte contre la corruption et la transparence des institutions publiques.
Ces exemples montrent qu’il est possible de changer le monde par la force des idées et l’engagement citoyen, loin des logiques partisanes classiques.